Zoom sur la densification urbaine

Le terme « densification » est sur les lèvres de plusieurs maires et mairesses du Québec. Bref, faire vivre plus de gens dans un même espace urbain est dans l’air du temps. De quoi s’agit-il au juste ? Qu’est-ce que cela pourrait changer dans notre façon de vivre au Québec ? Pascal Roberge, urbaniste d’expérience aujourd’hui retraité, nous aide à y voir plus clair.

 

Selon M. Roberge, densifier les villes n’est pas qu’une mode passagère. Le phénomène est là pour rester, dit-il en substance. « Plusieurs indicateurs nous montrent que c’est inévitable. Mais en même temps, ça va à l’encontre de nos modes de vie et de nos habitudes de Nord-Américains. »

 

Ne voulant surtout pas faire la morale ou jouer au gendarme, M. Roberge affirme simplement poser un regard lucide sur la situation actuelle qui prévaut dans les villes du Québec.

 

La croissance de la population, la pénurie de logements, les changements climatiques, la volonté de ralentir l’étalement urbain, la valeur de plus en plus élevée des maisons, la nécessité de valoriser les équipements et les infrastructures déjà en place : voilà autant de facteurs qui justifient la densification des municipalités, dit-il.

 

Mais ces arguments, aussi louables soient-ils, ne font pas l’unanimité, croit M. Roberge. Construire des immeubles à logements ou des tours d’habitation dans des quartiers résidentiels de maisons individuelles ne fait pas, bien souvent, l’affaire des gens qui y habitent déjà. 

 

« Historiquement, en termes d’aménagement et d’urbanisme, on nous a habitué à des quartiers résidentiels où tout le monde a sa propre maison. C’est un ancrage extrêmement profond dans l’imaginaire collectif. Il ne faut donc rien précipiter. Les gens doivent être confortables avec les projets de densification qu’on leur présente. La plus belle densification est celle qu’on ne voit pas », soutient M. Roberge.

 

Des exemples

Démolir des maisons individuelles et les remplacer par de l'habitat collectif est la façon de densifier la plus connue. Sinon, de plus en plus de villes encouragent l’ajout d’un bâtiment secondaire ou d’un étage additionnel à un édifice existant. « On densifie aussi en comblant un espace vacant ou en redéveloppant un espace ou une friche urbaine », suggère-t-il.

 

Toutefois, la règlementation, qu’elle soit municipale ou provinciale, ne favorise pas la densification actuellement.« Il doit y avoir une volonté plus manifeste du gouvernement », dit-il,  celui-ci parle par expérience ayant fait carrière au sein de différents ministères québécois.

 

Parmi les exemples de densification qui apparaissent, à petite échelle cependant, des villes comme Granby permettent depuis peu la construction de bâtiments dits « accessoires » sur des terrains urbains occupés par des maisons.

 

Pourvu que sa propriété soit branchée aux services municipaux (aqueduc et égouts) et qu’il dispose d’un terrain pouvant le permettre, le propriétaire d’un bungalow ou d’une maison à étage à Granby peut construire une petite unité de logement séparée ou convertir un petit garage pour le rendre habitable à l’année.

 

« La densification est incontournable selon les tendances lourdes identifiées, mais elle offre également bien des défis à relever », conclut M. Roberge.

 

Chez Planimage, nous jugeons qu’il est primordial de rester à l’affût des enjeux de société afin de pouvoir demeurer chef de file en matière de conception de plans. C’est d'ailleurs un aspect important que nous abordons avec vous via cet article et que ce soit par le biais de nos services actuels et/ou plutôt de ceux que nous proposons en matière de multi-logements grâce à notre filiale Planistudio, nous restons engagés envers la population à cet effet.

 

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